Un séjour à Embrun

Embrun ! Pour beaucoup de triathlètes, ce nom évoque bien sûr l’Embrunman, une course mythique où les distances de l’Ironman sont combinées à des dénivelés impressionnants… Fear not, pas d’inscription à l’Embrunman pour moi pour l’instant, mais juste quelques jours passés là-bas à l’occasion du long week-end du 14 juillet pour lequel je faisais le pont. L’occasion de découvrir la ville et ses alentours, et bien sûr, de faire du sport !

Embrun est un petit village de 6000 habitants qui se situe à une altitude de 800 mètres d’altitude dans les Hautes-Alpes, on se trouve donc à la montagne. La présence du lac de Serre-Ponçon provoquant l’apparition quasi systématique du vent dans l’après-midi et notre arrivée ayant lieu pendant une soirée peu ensoleillée, premier constat : il fait froid ! Heureusement, il fera au final toujours beau et la température montera progressivement, passant d’à peine 20°C à quasi 35°C en l’espace de 4 jours.

La matinée du premier jour est l’occasion de visiter le village et de passer à l’office de tourisme récupérer deux cartes très importantes : les randonnées pédestres et cyclos se situant aux alentours ! Nous ne perdons pas de temps et dès l’après-midi, nous effectuons donc la randonné dite du Pic du Morgon ; c’est une marche pentue mais pas très technique et qui après deux heures d’effort nous offre une vue imprenable sur le lac et ses environs.

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Le deuxième jour, nous repérons sur la carte des cyclos de la région une boucle d’environ 45km avec 600m de D+. Madame faisant rarement du vélo en dehors de quelques courts trajets en Vélib, c’est un peu ambitieux pour elle, nous décidons donc de lui louer un VTT électrique afin qu’elle puisse facilement me suivre : la grande classe !

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La balade que nous entamons est appelée les Balcons de la Durance et comme son nom l’indique, surplombe la rivière locale. Atout des circuits locaux : ils sont extrêmement bien balisés, avec non seulement du fléchage aux intersections mais également des balises kilométriques indiquant le nom de la boucle en cours, la distance restante avant la fin de la boucle et le pourcentage de pente sur la section à venir : extrêmement confortable niveau orientation !

Les paysages magnifiques s’enchainent et même si je dois un peu ralentir pour attendre Madame qui rechigne à activer l’assistance électrique (« c’est de la triche ! »), la ballade est plaisante.

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Nous prenons un peu plus de trois heures pour la boucler, pauses photos et fraîcheur comprises.

Le lendemain, la journée débute par une session d’aviron. Madame est en effet une ancienne rameuse – elle a pratiqué ce sport de manière quasi-quotidienne pendant quatre années lors de ses années lycée aux Etats-Unis. Depuis le temps qu’elle rêve de m’initier à ce sport (elle avait déjà tenté le coup en Egypte mais ma motivation n’était pas suffisante pour me pousser à me lever à 5h30 pour ça), l’heure est venue. Nous louons un « fun double » (un bateau d’aviron pour deux) au club d’aviron local et après de longues explications et quelques exercices sur le rameur du club, nous nous mettons à l’eau.

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Nous avons suivi les conseils de l’entraîneur qui nous a conseillé de venir à 8h, l’heure à laquelle le lac est encore désert et où il est donc le plus facile de pratiquer : banco ! La lumière est parfaite, le calme du lac est seulement troublé par deux autres bateaux… le rêve ! Pendant un peu plus d’une heure, je suis initié aux bases de ce sport extrêmement technique et j’y prends au final beaucoup de plaisir, beaucoup plus que ce à quoi je m’attendais.

A peine rentrés, je décide d’effectuer une sortie vélo un peu plus sportive de parcourir le circuit appelé la Route des Puys. Au programme, toujours 45km mais plus de 1000m de D+ cette fois ! C’est la première fois que je vais autant grimper. La boucle débute par une longue montée de plus de 30 minutes, sans un seul moment de répit : intense. Les routes sont désertes. Une fois de plus (c’est un thème récurrent dans cet article !), les paysages sont magnifiques et je me régale.

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Une longue descente me ramène au niveau du lac pour une courte portion sur la nationale, le long des voitures. Une bifurcation plus tard, j’entame la deuxième longue ascension du parcours lorsqu’une sensation désagréable envahit mes mains. Ayant la peau blanche et étant donc sensible au soleil, je me suis bien badigeonné de crème solaire le matin avant de partir… mais j’ai oublié une petite zone sur la face supérieure de chaque main, entre le pouce et l’index… je suis en train de me prendre un coup de soleil sur les mains tellement fort que ma peau brule : désagréable, et une raison supplémentaire à l’avenir pour toujours prendre mes gants de cyclisme. Mis à part cette petite mésaventure, je prends un pied d’enfer. Je boucle cette sortie en 2h20, à ce jour, c’est probablement la plus belle sortie que je fais, tant du point de vue sportif que scénique. Le vélo en montagne, c’est quand même spécial!

Pour notre dernier jour à Embrun, place à des activités un peu moins habituelles puisque rafting et paddle board sont au programme. Le matin, la descente en rafting se fait dans des conditions un peu fraîches (eau à 12°C !) mais sous un beau soleil. La rivière ne présente aucune difficulté et c’est donc un moment de détente avant d’être un moment sportif.

Nous avions prévu de longue date d’essayer le paddle board, ce sport qui est devenu populaire aux Etats-Unis il y a désormais longtemps mais qui est juste apparu en France récemment. Nous nous rendons donc au plan d’eau, cette partie coupée du lac par une digue qui comprend une plage aménagée et où ont lieu la plupart des activités nautiques. Nous louons deux paddles pour une heure et après les explications plus que vagues du petit jeune qui s’occupe de la location, c’est parti. Premier constat : il n’est pas si difficile que ça de tenir sur le paddle. Deuxième constat : il n’est pas si facile que ça d’avancer dans la bonne direction, surtout avec le fort vent qui vient de se lever et qui agit sur notre corps comme sur une voile !

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L’expérience s’avère cependant concluante et nous avons hâte de réessayer, peut-être dans des conditions météo différentes, avec un peu moins de vent.

Le soir, un footing très tranquille (6’14’’ au km) afin de se délier les jambes clôturera la journée et ce beau séjour sportif.

Vous l’aurez compris, pour un triathlète, passer quelques jours à Embrun, c’est top et je vous le recommande chaudement !

 

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