Hier (enfin, il y a dix jours, un peu de temps s’est écoulé entre l’écriture et la publication de cet article) se déroulait l’Aquathlon de Villeurbanne, épreuve organisée par l’ASVEL Triathlon, mon club. Comme l’année dernière, j’ai participé à cet évènement en tant que volontaire et athlète : l’occasion de mette mon premier dossard multisport de l’année ! Compte-Rendu.
Objectifs
Je suis inscrit sur l’Aquathlon S : 1000m de natation, 5000m de course à pied. Contrairement à l’année dernière où améliorer ma vitesse sur des épreuves de courte distance était mon seul objectif, les épreuves courtes s’inscrivent cette année au milieu de mon programme d’entraînement en vue du Challenge Roth. Deux conséquences majeures : tout d’abord, pas de semaine d’entraînement légère avec des jours de repos avant les courses courtes… et donc un état de fraîcheur loin d’être optimal). Ensuite, un objectif encore plus important qu’une bonne performance : ne pas se blesser ! Une blessure pourrait en effet compromettre de nombreuses semaines de travail, passées mais aussi futures !
Je pars sur cet aquathlon avec comme référence mes temps et ma performance de l’année dernière : 18’35’’ sur la nat en m’étant mis dans le rouge et en sortant avec des mollets au bord de la crampe, une transition en 48’’ et une course à pied en 19’16’’ alors que je faisais une séance de seuil et une séance de VMA par semaine.
Cette année je pense avoir légèrement progressé en natation et régressé en course à pied : je ne fais en effet plus du tout de séances de vitesse et j’ai mis l’accent sur une autre discipline, le vélo, mon gros point faible.
J’aborde donc cette épreuve en espérant améliorer mon temps en natation et limiter la casse en course à pied, mais surtout, en espérant ne pas me blesser… contrairement à l’année dernière où j’étais reparti avec deux belles contractures aux mollets après avoir mis beaucoup trop de jambes en natation.
L’avant-course
L’Aquathlon de Villeurbanne étant organisé par l’ASVEL Triathlon, mon club, j’étais donc volontaire pour aider à la préparation de l’événement. J’ai donc passé mon samedi après-midi à préparer les enveloppes contenant puces, dossards, bonnets et informations de course.
Le dimanche, même si ma course ne débute qu’à 13h25, je suis sur le pont dès 7h45… dur dur alors que l’on a changé d’heure dans la nuit du samedi au dimanche ! Je fais partie de l’équipe qui s’occupe de remettre leur package de course aux compétiteurs après avoir vérifié qu’ils sont « en règle » (licence, certificat médical, etc…).
Une tâche qui s’effectue dans la bonne humeur malgré le nombre important d’athlètes dont il faut s’occuper. C’est également l’occasion de découvrir qu’il existe une catégorie « Vétérans 12 » pour les personnes nées entre 1918 et 1922 ! Si jamais vous êtes ou connaissez un athlète de cette catégorie, faîtes-moi signe 😉
A midi, un peu plus d’une heure avant ma course, je suis relevé de mon poste. J’avale une compote de pommes et un bout de sandwich. Une heure avant la course c’est un peu tard mais je n’ai pas vu le temps passer. J’ai tout de même pensé à bien m’hydrater tout au long de la matinée, important au vu de la chaleur humide qui règle à la piscine.
Je pars alors essayer de m’échauffer. Je dis bien « essayer » car si le soleil brille dehors, il n’y a pas beaucoup de place pour trottiner. Pas possible non plus de nager à l’intérieur car les première séries de l’Aquathlon S sont déjà lancées et contrairement à l’année dernière, aucune ligne n’est réservée à l’échauffement. Tant pis, je me contenterai au final d’un échauffement « à sec » (des mouvements de bras dans les airs) et de 100m dans l’eau juste avant le départ.
Le départ s’effectue par vagues de 48 : 8 lignes x 6 nageurs / ligne (3 qui partent de chaque côté). Les vagues sont organisées par rapport à un temps de référence sur 800m donné lors de l’inscription à l’organisateur. Je me retrouve donc dans la vague des nageurs « Moyens » même si je pense être à la limite entre « moyen » et « faible ». 13h28, le départ est donné.
Natation
Avec les 2 triathlètes (ou aquathlètes en l’occurrence !) qui partent à mes côtés, nous avons rapidement échangé sur nos niveaux. Il apparait que l’un d’entre nous est bien plus rapide (6’ sur 400m alors que mon temps se situe plus prêt de 7’30 ou 8 minutes, tout comme le troisième larron). Afin d’éviter un départ inutilement « viril » en ce début de saison, nous décidons de le laisser partir devant, en toute logique.
Dès le départ, je prends donc la seconde position. Je lâche rapidement les pieds du nageur qui me précède alors que je sens régulièrement les mains de mon poursuivant frôler mes pieds. Au bout de quelques longueurs, je comprends que nous avons des niveaux assez proches et qu’il ne va pas essayer de doubler, juste rester dans mes pieds et profiter de l’aspiration. C’est de bonne guerre, la tactique a aussi sa place en triathlon (… ou en aquathlon).
Contrairement à l’année dernière, je garde mon calme et ne me mets pas dans le rouge, j’essaie de mettre un minimum de jambes. L’aquathlon est également l’une des deux seules fois ou je m’essaie à la culbute en piscine (l’autre fois étant l’entraînement précédant l’aquathlon, 2 jours avant donc). Clairement, mes culbutes sont ridicules et je perds un peu de temps à chaque fois. Ma femme est venue me supporter et en profite pour filmer quelques vidéos qui une fois de retour à la maison ne feront que conforter mon impression initiale – je ne ressemble à rien. Allez, j’ajouterai la maîtrise des culbutes à mes objectifs de l’année prochaine.
Je maintiens un effort constant au fil des longueurs (là aussi un changement par rapport à l’année dernière où j’avais bouclé mon premier 100m en 1’35’’ (sans aucun doute le 100m le plus rapide de mon histoire) et le dernier en environ 2’ et aperçois le signal qui me signifie que je suis arrivé à 900m (une palme agitée sous mon nez au mur). Jusqu’ici tout se passe bien.
Un dernier aller-retour et il faut sortir : pas toujours facile quand on a les bras fatigués. Je m’en tire plutôt bien malgré une belle grimace de souffrance.
Le chronométreur m’annonce 17’59’’, parfait, je suis en avance sur l’année dernière.
Transition
J’enchaîne sur la transition : enfilage de ceinture porte dossard, séchage de pieds, enfilage de basket et c’est déjà reparti. J’en ai même oublié de lapper sur ma montre, heureusement j’y pense juste avant de sortir de la zone de transition. Au chrono officiel, je me lance sur le parcours de course à pied après 18’31’’ de course.
Course à pied
Dehors, les conditions sont parfaites pour courir : grand soleil et une quinzaine de degrés, parfait lorsque l’on sort tout mouillé de la piscine où il doit faire autour de 27°C.
Même si je me suis bien économisé et que j’ai mis peu de jambes en natation, les mollets tirent un peu lors des premiers hectomètres que j’attaque autour de 4’/km.
L’épreuve de CAP consiste à réaliser trois boucles d’un peu plus de 1,5km pour un total de 5km. Des bénévoles ASVEL sont posés à chaque virage et m’encouragent à chaque passage : ça fait chaud au cœur de courir à domicile.
Rapidement, le manque d’entrainement à cette allure en course pied se fait sentir et je ralentis pour courir autour de 4’20’’/km. Cette année, pas de remontée sur la CAP comme c’était le cas l’année dernière, je gagnerai juste quelques places.
Je passe finalement la ligne d’arrivée après 20’38’’ de course à pied.
Conclusion
Temps final : 39’09’’’ ! C’est donc un peu moins bien que l’année dernière puisque j’avais fini en 38’40’’. Si j’ai gagné une trentaine de secondes sur la natation et quelques secondes sur la transition, j’ai par contre perdu près d’une minute trente sur la course à pied. Même si c’était attendu, ce n’est pas très plaisant de voir que l’on régresse dans un sport. J’essaie de me consoler en me souvenant qu’il s’agit purement et simplement des conséquences de ma stratégie de préparation Ironman : moins de course à pied que l’année dernière, plus de séances portées sur l’endurance que sur la vitesse, et surtout plus de vélo… j’ai par exemple roulé 100km le samedi matin veille de l’aquathlon, ce que je n’ai jamais fait l’année dernière ! Je suis par contre très satisfait de ma prestation en natation puisque je grappille près de 30 secondes avec un effort beaucoup moins poussé que l’année dernière.
Niveau classement, je suis quasiment au même niveau que l’année dernière, je perds une petite place.
Après une petite journée de repos, il sera donc temps dès mardi de reprendre le plan d’entraînement Ironman alors que ma prochaine course aura lieu dans un mois : le triathlon S de Saint-Tropez!