Avec un mois de septembre bien entamé, la saison de triathlon touche déjà à sa fin. L’occasion de profiter des dernières chaleurs estivales pour accrocher quelques derniers dossards avant de se consacrer à d’autres objectifs ou de prendre un repos bien mérité d’ici quelques semaines. C’est dans cette optique que j’ai participé au Triathlon d’Aix-les-Bains le week-end dernier. En voici le compte-rendu !
L’avant-course
Premier point positif avec cette épreuve : le départ est prévu à 12h10 alors qu’Aix les Bains ne se trouve qu’à un peu plus d’une heure de route de Lyon ce qui signifie qu’un départ aux aurores n’est pas nécessaire : bingo ! Après une semaine chargée au niveau professionnel avec pas mal de déplacements, une bonne nuit de sommeil est la bienvenue.
Niveau athlétique, je suis dans une condition mitigée. J’ai passé deux semaines de vacances aux Etats-Unis fin août pendant lesquelles j’ai effectué quelques footings, nagé en lac à plusieurs reprises mais pas fait de vélo du tout. Depuis mon retour, j’ai nagé une seule fois (la faute à des piscines fermées pour cause de maintenance annuelle) et enfourché ma monture à deux reprises seulement pour deux petites sorties sans rythme de 40km. J’ai par contre couru régulièrement et j’ai même recommencé à introduire des séances de qualité (une séance de seuil et une séance de VMA en mode « reprise »), ce que je n’avais pas fait depuis 6 mois. A la veille de la course, mon état de forme n’est donc pas mauvais mais pas excellent non plus avec notamment quelques courbatures au niveau des ischio.
J’arrive donc à Aix vers 10h30, sans certitude mais sans inquiétude particulière donc concernant ce triathlon de fin de saison qui ne constitue pas un objectif particulier. Premier constat : pas facile de se garer ! Le parc à vélo se trouve au niveau de l’esplanade du lac et aucun parking conséquent ne se trouve à proximité immédiate. Toutes les places ont de plus été prises par les concurrents du XS qui a eu lieu plus tôt le matin. Pas grave, je vais me garer un peu plus loin, heureusement je suis large niveau temps. J’assemble mon vélo, enfourne mes affaires de transition dans mon sac à dos et pars récupérer mon dossard.
Le package de course est classique : dossard, autocollant pour la tige de selle, un peu de pub mais pas trop (tant mieux) et un beau tee-shirt manches longues pour l’hiver (même si malheureusement il ne reste plus de taille S… comme lors de beaucoup d’épreuves, les organisateurs sous-estiment le nombre de « small » triathlètes).
Je me dirige vers le parc à vélo et rejoins une queue immense en plein soleil… pas optimal vu la température ! J’ai heureusement pris un bidon en rab et je m’hydrate consciencieusement en restant patient. Marquage, vérification du matériel par les arbitres, il est déjà 11h35 lorsque je rentre dans le parc à vélo alors qu’il était censé fermer à 11h40 et qu’il reste encore bien 200 personnes derrière moi… J’ai quelques doutes sur la capacité de l’orga à nous faire partir à l’heure. Une fois ma zone de transition préparée, je donne mon sac à Madame qui comme toujours est là pour me supporter et prendre la plupart des nombreuses photos qui illustrent cet article. J’ai en effet vu que l’orga n’a pas de système de rangement pour les sacs qu’elle récupère, elle se contente de les entasser dans des grandes bennes… je prévois quelques difficultés pour la récupération. Le parc à vélos est dans tous les cas plein à craquer.
Je pars alors m’échauffer, l’eau est à 23,8°C et la combinaison est donc autorisée. Comme souvent, la température se situe miraculeusement juste en-dessous de la température fatidique de 24°C… Le départ des féminines est donné sans trop de retard et je fais donc trempette pendant quelques minutes. Nous devons bien être 600 hommes au départ, en une seule vague. Le départ se situe sur une petite langue de galets, j’ai du mal à comprendre comment nous allons tous tenir dessus. Les arbitres nous font sortir de l’eau afin de pouvoir procéder au départ, puis nous attendons…
Les instructions ne sont pas claires, impossible d’entendre le speaker. Quelqu’un annonce alors que « le départ va se faire dans l’eau » et les premières lignes de triathlète rentrent donc dans l’eau, moi y compris : depuis quelques courses, j’ai décidé de me placer plus à l’avant des départs natation et je n’en ai jamais souffert. Encore quelques minutes d’attentes et les triathlètes encore présents sur les galets nous crient de remonter sur les galets… WTF ? C’est incompréhensible. Personne ne bouge et je suis donc coincé entre les triathlètes complètement dans l’eau et ceux sur les galets, j’ai de l’eau jusqu’à la taille. Je vois tout d’un coup la meute se ruer dans l’eau, j’en conclue donc que le départ a dû être donné et m’élance à mon tour dans le désordre le plus total.
Natation
Comme d’habitude, les premières centaines de mètres se font en mode « machine à laver ». Le coup de bras d’un concurrent enlève à moitié mes lunettes et les remplit d’eau, je me retourne sur le dos et réussis rapidement à les vider et les remettre en place. Plusieurs petits bateaux sont présents à la bouée de mi-parcours et créent de vrais vagues. Double coup de chance, ces vagues ont tendance à éparpiller les triathlètes sur mon chemin et me font prendre une trajectoire parfaite au voisinage de cette bouée que je passe rapidement et sans prendre de coup. Le retour est beaucoup plus calme et j’arrive à poser ma nage. Les dernières centaines de mètre sont un peu plus difficiles, la faute au manque d’entrainement. Je sors de l’eau en 26’38 », (28’43 » et 206/700 à la sortie de T1). Même s’il manque à mon avis de la distance sur la partie natation, je suis content de mon classement.
Vélo
Après une transition sans problème particulier, j’attaque donc le parcours vélo de 38km et 300m de D+.
On peut décomposer le parcours en 3 parties : un premier quart très roulant le long du lac, puis une portion centrale vallonnée sur une vingtaine de kilomètres et un dernier quart très roulant à nouveau puisqu’il s’agit des premiers kilomètres que l’on re-parcourt en sens inverse.
Le parcours roulant et l’absence de vagues lors du départ de natation font que tout le monde se retouve à quelques mètres les uns des autres et que le drafting est quasiment impossible à éviter. Même si j’essaie de ne pas me retrouver sans les roues, la densité de coureurs fait que je bénéficie de l’aspiration de mes concurrents à plusieurs reprises sur la première partie du parcours. Certains en profitent sans vergogne et forment de véritables pelotons. Je suis un peu étonné par l’absence de peloton.
Les premières côtes viennent tout de même briser le phénomène. J’ai pour ma part passé mon temps à me faire doubler, je ne compte pas le nombre de concurrents qui me sont passés devant. Je prends tout de même beaucoup de plaisir, le paysage est magnifique et j’apprécie le parcours qui enchaine les petites cotes, les descentes et les partie un peu plus roulantes. Le parcours n’est pas technique mais en voulant éviter des gravillons au milieu d’un virage, je prends une mauvais trajectoire et dois freiner fort afin de ne pas sortir de la route… un bon rappel à l’ordre qui m’invite à me reconcentrer. Quelques kilomètres pus tard, dans un rond-point, le concurrent devant moi part à la faute sur une surface apparemment sèche et propre et s’étale de tout son long sur l’asphalte… ouille !
Le retour vers la T2 s’effectue sans problème particulier et j’en profite pour bien boire et bien m’alimenter, il fait toujours aussi beau et chaud.
J’en finis en 1h12′ soit à une décevante 338ème place après la T2, conforme cependant à mon état de forme et à mes qualités.
J’ai décidemment un gros travail à effectuer en vélo cet hiver afin de pouvoir envisager le vélo à Roth sans trop d’inquiétudes.
Mais nous sommes pour l’instant à Aix, à Aix il fait chaud et au moment de quitter la T2, je prends quelques secondes afin de me protéger du soleil en me passant de la crème solaire sur le visage, les épaules et les bras… Les coups de soleil de la Madeleine sont en effet un mauvais souvenir.
Course à pied
La course à pied consiste à parcourir 4 boucles de 2,5km le long du lac. La moitié de cette boucle est à l’ombre, l’autre au soleil et le parcours est très fréquenté du fait que tous les concurrents se retrouvent sur cette boucle. J’envisage comme à mon habitude de remonter fort en course à pied et j’apprécie donc le monde sur le parcours, c’est toujours motivant de passer son temps à doubler.
Après un premier tour rapide, je faiblis cependant rapidement et comprends que je paie l’absence de séance de qualité en course à pied au cours des derniers mois. Je ressens également un petit tiraillement au niveau des ischios et décide donc de maintenir le rythme mais sans trop forcer, il serait dommage de se blesser d’autant plus qu’un autre triathlon m’attend dès la semaine prochaine. Je maintiens une allure qui me permets tout de même de continuer à remonter au classement, même s’il est difficile de savor si les personnes que je double sont devant ou derrière moi au classement. La chaleur devient dure à supporter et je prends le temps de m’arrêter au ravito quelques secondes à chaque tour afin de bien m’hydrater et me rafraichir.
Au final, je parcours les 10km du parcours en 43’05 ».
Après-course et conclusion
Je termine donc ce triathlon 244ème sur 700 classés en 2h26’33’’, soit dans le top 35%, une performance que je juge satisfaisante même si j’aurais bien aimé gagner quelques places de plus afin de finir dans le premier tiers des compétiteurs.
Une fois la course finie, je passe plusieurs minutes à m’asperger d’eau fraiche afin de faire tomber la température. Après m’être alimenté et avoir discuté avec les collègues du club pendant quelques minutes, je file récupérer mes affaires dans le parc à vélo qui a rouvert rapidement après le passage du dernier concurrent.
Ce triathlon se déroule dans un cadre vraiment magnifique qui m’aura rapidement fait oublier les petits problèmes d’organisation (queue très importante pour rentrer dans le parc à vélo, départ natation incompréhensible…) qui auront émaillé l’événement, nul doute que j’y re-participerai à l’avenir.
En attendant, rendez-vous dès le week-end prochain pour le dernier triathlon de la saison qui se déroulera pratiquement à la maison puisqu’il s’agira du sprint de Vaulx-en-Velin, à quelques minutes de chez moi, le moyen de clôturer la saison en beauté !