[Antiquité] CR – Half Ironman de Vichy 2015

Les « Antiquités » sont des articles que j’ai écrits avant de débuter ce blog. Il se peut donc que le ton soit un peu différent que celui du reste du blog! Pour cet épisode, on remonte en Aout 2015 avec le 70.3 de Vichy.

Le Half de Vichy ou plutôt l’Ironman 70.3 de Vichy si l’on veut respecter la terminologie officielle. L’objectif majeur de ma saison 2015. Niveau entraînement, je sors d’un mois d’Aout au-delà de mes espérances : ma femme est en effet rentrée 3 semaines dans sa famille à l’étranger, j’ai pu pleinement me consacrer à l’entraînement en sortant entre autres des semaines à 10h ce qui ne m’était jamais arrivé auparavant. Pas de bobo mis à part des genoux qui grincent un peu sur le vélo, la faute à une augmentation du volume d’entraînement trop rapide dans cette discipline. Je ralentis le rythme dix jours avant l’échéance en continuant à faire des sorties courtes toujours un peu intenses mais espacées d’un jour de repos. J’effectue ma dernière séance le jeudi, un footing d’une quarantaine de minutes pendant lequel je me sens un peu mou et sans tonus, un peu bizarre vu tout le repos que je me suis accordé mais bon… le sort en est jeté!

L’Avant-Course

Départ pour Vichy le vendredi avec Madame ! Seulement deux heures de route depuis Lyon donc pas de réveil matinal, je profite de ma dernière vraie nuit avant le D-day. Le trajet se déroule sans encombre et nous arrivons à Vichy en début d’après-midi. Je retrouve mon meilleur pote qui habite en IDF et que j’ai incité à débuter le triathlon pour l’occasion : « Je fais le HIM de Vichy, viens, ça va être cool ! Tu es sportif, tu vas le faire sans problème». Je n’aurais jamais pensé qu’il accepterait mais il l’a fait. Nous allons récupérer des dossards et c’est là que l’on prend réellement conscience de l’ampleur de l’événement. L’expo est très grande, il y a foule, c’est très international, ils ont même monté un mini stade pour l’arrivée… Après avoir collé les stickers, assemblé les vélos, vérifié quinze fois mes sacs, je passe déposer tout ça en zone de transition. C’est l’occasion de passer devant les vélos qui coûtent plus cher que ma voiture. Les vagues de départ et les numéros de dossard ont été alloués en fonction des temps estimatifs donnés par les inscrits lors de l’enregistrement en ligne : à l’époque, j’avais prédit 6h40, je me retrouve donc dans la rangée des vélos des gens qui ont prédit un temps similaire et autant vous dire que là, les vélos n’ont pas la même allure.

Puisque l’on parle d’objectifs, le mien est devenu plus ambitieux depuis le début de la prépa : je vise 6h15 « officiellement » (45’ nat, 5’ T1, 3h15 vélo, 3’ T2, 2h CAP et 5’ de « pause technique ») et je me dis qu’approcher les 6h est peut-être possible si tout se goupille bien et que je suis dans un bon jour.

Bref, après un dîner à la pasta party pour profiter un peu de l’ambiance, retour au camping ou nous avons installé les tentes et au dodo. Le lendemain, réveil à 4h45, petit-déj rapide avec un plat de pâtes et une cliff bar et en route pour le Palais Omnisports. Départ à 7h pour la première vague, pour ma part ça sera 7h30 avec la quatrième vague. Préparation sans encombre pendant que le DJ balance du gros son. L’eau est à 22,2°C donc combi autorisée pour nous. Ça commence à discuter de l’IM du lendemain car la météo annonce 36°C pour aujourd’hui et certains pensent que l’eau montera au-dessus des 24 jusqu’auxquels la combi est autorisée.

Natation

Mise à l’eau à 7h20 sans problème, barbotage habituel… 7h30, la corne de brume retentit, c’est parti pour une belle et grande journée de sport. Le couloir de nat’ n’est pas super large et ça bastonne pas mal, plus que dans n’importe lequel des autres triathlons que j’ai courus jusqu’à ce jour. C’est seulement au panneau des 500m qu’il y a un peu plus d’espace. Le passage des bouées s’avère même plutôt calme, j’essaie de ne pas avoir une trajectoire trop dégueulasse, de mettre les bras au max et pas trop les jambes, bref, de mettre en application tous les bons conseils lus un peu partout. Arrivé au ponton de sortie, je n’ai pas un super feeling quant à la performance chronométrique, un coup d’œil sur la montre…. 38’58’’, bien en avance sur mes prédictions!

1217_004374Avec un record en piscine de 41’, je ne m’y attendais pas, merci la combi ! Ça me donne la patate et je fonce récupérer mon sac de T1. Rien de notable sous la tente et 5 minutes plus tard, je suis sur le vélo.

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Vélo

Le vélo se compose d’une boucle de 90km autour de Vichy avec très peu de dénivelé, 600m au total. Après une sortie du parc un peu difficile et prudente car le chemin est dégueulasse avec des racines et autres, la route s’ouvre et là c’est le bonheur total. Il ne fait pas encore trop chaud mais le temps est magnifique, la route est à nous, pas besoin de (trop) s’inquiéter des bagnoles… le pied quoi !!!! Les sensations sont bonnes, j’enchaîne les faux plats sans problème, dès la première demi-heure, je réactualise mon objectif : je vise désormais le sub 6h!!!! J’effectue la première heure de course à un peu plus de 30km/h de moyenne, je mange beaucoup (banane, cliff bar), je bois un max…

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C’est super motivant de toujours avoir des personnes devant et derrière soi, j’ai le moral au top. Je ne vois quasiment pas de drafting autour de moi. La deuxième heure de course est un peu plus lente à cause des faux plats montants un peu plus nombreux et du revêtement un peu moins bon mais c’est toujours très roulant. Après 70km, la seule petite difficulté du parcours se présente : une côte avec un D+ d’environ 100m. Je mets tout à gauche, je mouline, ça passe bien! Je m’alimente toujours bien et j’essaie de trouver le compromis entre « donner tout ce qu’il me reste » et « ne pas me cramer avant la CAP ». Mon GPS indique un peu plus de 92km lorsque je pose le vélo en… 2h58! Inespéré !!! Avec un record sur semi à BB en 1h42 et mes dernières courses en 1h7 et 1h48, je me dis que sauf catastrophe, je suis vraiment bien parti pour le sub 6h !!!

Je prends encore le temps de bien m’alimenter pendant la transition et c’est parti pour le semi !

Course à pied

La CAP consiste en deux boucles de 10,5km avec un passage par l’arène d’arrivée Ironman à mi-parcours. Je pars un peu rapidement (enfin, rapidement pour moi…) en 5’ au km. Je remonte quelques personnes, notamment une nana qui est guidée par un vélo. Je jette un coup d’œil : la 3ème féminine !!! Bon, même si elle a un tour d’avance, ça fait plaisir d’aller au même rythme qu’elle. Les ravitos sont nombreux et bien fournis. Je m’arrête pendant quelques secondes à chacun d’entre eux afin de pouvoir boire en marchant car la chaleur est maintenant accablante. Je préfère perdre quelques secondes en marchant plutôt que de subir une grosse défaillance à cause de la chaleur.

1217_035337Je maintiens le rythme pendant le premier tout et c’est désormais sûr, je vais passer sous la barre des 6h, je peux même viser bien en-dessous, même si dès le début du deuxième tour je commence à ralentir énormément. J’ai encore de l’énergie mais ce sont les jambes et la chaleur qui font très mal. Beaucoup de monde souffre, notamment les gros gabarits : je suis content d’être une crevette ! Je continue sur ma stratégie de marche au niveau des ravitos, même si je marche de plus en plus longtemps : c’était 5 secondes au début, c’est maintenant 10 ou 15 secondes car je bois plus, je me fais arroser… je sens que je vais exploser mon objectif et la seule chose qui me fait peur, c’est une défaillance subite. J’ai des débuts de crampe dans les mollets, je me dis que si ça commence à cramper ça va être mal barré… la fin approche, je suis presque au stade. Je comprends que le semi a dû commencer avant le moment où j’ai déclenché ma montre ou qu’il est un peu court car j’en suis à un peu moins de 20km et la fin est clairement imminente. La foule est maintenant très présente, j’entre dans l’arène, je passe la ligne d’arrivée : 5h34’50’’!!!!!

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Même si le semi me semble court, j’ai explosé mon objectif !

Après-course

A peine la ligne d’arrivée passée, je commence à attraper des crampes aux mollets et aux cuisses mais ça passera rapidement. Petit moment de bonheur lors de la distribution du tee-shirt de finisher, et très gros moment de bonheur au buffet d’après-course. Je serai euphorique tout le week-end. Petite photo souvenir avec mon meilleur pote:

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Le lendemain, après une matinée tranquille de récup au camping (quelques courbatures mais rien de comparable à ce que j’avais eu après mon premier triathlon, c’est là qu’on voit les bénéfices de l’entraînement je trouve), nous allons encourager les athlètes qui sont sur le marathon de l’Ironman… et on les encouragera de 16h à minuit! L’ambiance est super, ça fait aussi plaisir d’encourager les autres après avoir reçu des encouragements la veille, ça parait « sain » ! J’ai eu l’impression que beaucoup d’athlètes du full étaient en effet présents la veille en tant que supporters sur le half. A 23h30 , arrivée du dernier athlète, feu d’artifice…. Un bien beau week-end !

En conclusion…

Une super expérience ! C’est sûr que ce n’est pas donné, mais l’organisation est vraiment top. Une seule critique de ma part : les quantités astronomiques de plastique marqué « Ironman » collées sur des barrières : pas génial d’un point de vue environnemental. Pour le reste, rien à redire.

Le parcours en lui-même est agréable, avec un vélo dans des paysages sympas et une CAP dans un joli cadre et où il y a toujours du monde pour vous encourager. La course m’a semblé très rapide ce qui explique aussi mon bon chrono. A refaire!

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