Avis de grand froid: j’ai testé la cryothérapie

L’entrainement est certainement la clé de la performance mais tous les spécialistes le disent, la récupération joue également important. J’ai eu la semaine dernière l’occasion de tester la cryothérapie.

Une semaine entre chaud et froid

Comme vous le savez si vous me suivez sur Instagram, j’étais le week-end dernier à Berlin. C’était donc l’occasion de me rendre dans un spa / sauna Allemand – ces installations étant là-bas bien plus répandues qu’en France (et donc moins chères!) et l’activité état pratiquée en famille. Le principe du sauna, c’est une cabine en bois dans laquelle on rentre avec une simple serviette et dans laquelle la température est aux alentours de 80°C. Le taux d’humidité varie lui entre 5 et 20%. Plus le taux d’humidité est élevé, plus la chaleur est difficile à supporter. Pour les sportifs, le sauna est censé favoriser la récupération.

Ce qui est marrant, c’est qu’avant de rester 15 minutes dans une pièce à 80°C, j’avais également exposé mon corps à -140°C quelques jours plus tôt lors d’une séance de cryothérapie, ma première… Quand on y réfléchit, ça fait quand même 220°C d’écart! Petit récit de cette expérience.

La cryothérapie

C’est le président de mon club de triathlon a organisé une séance d’essais pour une petite dizaine de membres du club. La session s’est déroulée au Cross Counter Boxing Gym, un club de boxe privé de Villeurbanne. Ce club a été co-fondé par Michel Sori, un boxeur professionnel qui combattait d’ailleurs le week-end dernier (et a conservé le titre mondial) et que nous avons aperçu.

Nous avons été accueillis par le kiné / ostéo du club qui nous a alors expliqué le principe de la séance, en nous présentant son outil de torture. Contrairement à d’autres séances où l’on rentre dans une chambre, il s’agit ici d’un sarcophage dont dépasse uniquement la tête (la hauteur est ajustable pour les plus petits et les plus grands). De l’azote est alors envoyé dans la cabine. L’azote étant un gaz lourd, il ne s’échappe pas de la cabine mais a plutôt tendance à retomber au sol. L’azote permet alors de faire chuter la température jusqu’à -140 degrés.

Les bénéfices annoncés : « Quelle que soit la technique utilisée, le principal effet bénéfique du froid lors de la récupération est la vasoconstriction qui peut limiter la perméabilité des vaisseaux et donc les processus inflammatoires, réduisant la douleur musculaire » (source).  En gros, favoriser la récup.

Il ne restait alors plus qu’à essayer ! Je rentre alors dans la cabine uniquement vêtu de chaussettes, de mon boxer et d’une paire de gants. 3, 2, 1, c’est parti !

Le froid se fait bien sûr sentir immédiatement et la température baisse pendant les trente premières secondes jusqu’à atteindre -130 degrés, l’objectif de cette première séance. Le froid étant sec, il est relativement facile à supporter, beaucoup plus par exemple qu’un plongeon dans une eau à 20 degrés.

Au bout d’une minute, je me mets à grelotter. Le froid est plus fort au niveau du bas du corps qu’en haut (encore une fois cette histoire de gaz lourd) et je le sens particulièrement au niveau des chevilles. J’atteins cependant une sorte de seuil et même si le froid est inconfortable, il n’est en rien douloureux. La session est programmée pour durer trois minutes. Ce délai donner en effet assez de temps au corps pour réagir mais pas assez pour le laisser se mettre en état d’hypothermie.

Au bout de 3 minutes, c’est fini ! Je sors et retourne rapidement enfiler mes vêtements.

Et alors, ça marche?

La question que tout le monde se pose, c’est bien évidemment si ça marche ou pas. J’avais personnellement décidé de préparer cette session de cryothérapie en me soumettant à une jolie petite séance d’entraînement juste avant le rendez-vous, un enchainement vélo / course à pied avec 1h40 de vélo dont 3×15 minutes au seuil puis 50 minutes de footing à environ 13km/h. J’avais donc les jambes bien lourdes et fatiguées, parfait pour juger de l’efficacité du dispositif.

Immédiatement à la sortie du sas, miracle : toute lourdeur a disparu et j’ai les jambes super légères. Malheureusement, 1h plus tard, cet effet de court-terme a déjà disparu. Le kiné encadrant la session avait indiqué que le bénéfice se ressent le plus 48h après la session. 48h après, je pars donc pour un petit footing (ce petit Tour de Berlin) et en effet, j’ai les jambes bien légères. Effet placebo ou réalité scientifique : je me garderai bien de trancher, mais j’ai bien ressenti un bénéfice.

Conclusion

Comme tout sportif, j’aime bien tester tout ce qui est nouveau et peut apporter au bien-être ou à la performance. Si vous connaissez des « techniques » encore peu connues ou que vous avez des suggestions de petites choses de ce genre à tester, n’hésitez pas à laisser un commentaire.

Prochain article sur le blog en début de semaine prochaine avec le CR du Triathlon S de St-Tropez!

 

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