Le week-end dernier (enfin… il y a dix jours désormais, j’ai un peu traîné pendant l’écriture de ce CR) avait lieu le premier triathlon de ma saison : le triathlon sprint de Bourg-en-Bresse. L’occasion de découvrir un nouveau format plus court que ceux sur lesquels j’ai déjà évolué par le passé, tout en restant à proximité de Lyon.
Avant-course
La semaine précédant la course ayant été plus qu’humide et les prévisions météo ayant été pessimistes tout au long de la semaine (certains sites évoquant même un risque d’orage), c’est sans grand espoir que je me lève le dimanche matin. Le ciel me donne raison, il est gris et il pleut. Après un petit déjeuner léger, je charge mon vélo et une caisse contenant mes affaires dans la voiture. A 6h30, nous (Madame me fait le plaisir de m’accompagner) sommes en route. Un gros orage s’abat sur nous alors que nous quittons Lyon : les choses ne s’annoncent pas très bien…
Arrivés au Parc de Loisirs de Bouvent, la pluie s’est heureusement arrêtée et la zone, bien qu’humide, est loin d’être détrempée. Toutes les voitures étant garées dans un champ… heureusement ! Vient alors le traditionnel retrait du dossard avec deux cadeaux plutôt originaux et sympas, une bouteille de bière locale et une serviette : pas mal. C’est mon premier triathlon en tant que membre d’un club et contrairement à l’année dernière où l’avant-course se passait plutôt en solitaire, je croise pas mal de têtes plus ou moins connues et au moins aperçues lors des divers entraînements.
Je me prépare sans problème et dépose mon vélo dans la zone de transition au moment ou une fine pluie recommence à s’abattre… l’enfilage de combinaison, d’habitude plutôt désagréable lorsqu’il fait chaud se révèle donc être plutôt un bon moment cette fois. Un petit au revoir à mon accompagnatrice plus tard, je rentre dans l’eau afin de m’habituer à la température et de commencer à m’échauffer. L’eau est à 18° ce qui est plutôt confortable, même si les premières secondes sont toujours un peu désagréables. Comme les autres concurrents, je sors de l’eau afin d’essayer d’écouter le briefing (sans succès !). Les féminines s’élancent quelques minutes avant nous, je passe les quelques minutes précédant le départ à discuter avec quelques camarades du club puis c’est parti !
Natation
Depuis mon inscription au club, je suis régulièrement allé à la piscine et j’ai l’impression d’avoir progressé. Là où l’année dernière, mes temps sur 1500m tournaient autour de 33’, je vise donc pour ce sprint un temps en-dessous des 15 minutes. Le départ est chaotique mais pas violent et je suis bloqué pendant de longues minutes au milieu de nageurs qui me semblent plus lents que moi. Je regrette de ne pas m’être placé plus à l’avant. J’atteins la première bouée sans encombre, vire à droite et continue mon effort. Il y a désormais plus de place et je commence à nager plus efficacement. J’ai cependant fait l’erreur de ne pas aller repérer la deuxième partie de la natation qui n’était pas visible depuis le départ et je perds un peu de temps à m’orienter. Après avoir viré autour de la seconde bouée, je pense comme plusieurs autres concurrents qu’il n’y a désormais plus qu’à tirer tout droit vers la ligne d’arrivée mais un kayak me réoriente : il reste une bouée à franchir. Il faudra à l’avenir tirer les leçons de mon erreur, un repérage du parcours aurait pu me faire gagner du temps facilement. Je sors finalement de l’eau en 15’21’’ (178/437).
T1
Les transitions ne sont pas ma spécialité et celle-ci ne fait pas exception à la règle. J’ai décidé de me passer pour la première fois de chaussettes en vélo et en course à pied ce qui me fait gagner quelques secondes. Dans la précipitation, j’oublie d’enlever mes lunettes de natation qui pendront donc à mon cou pendant tout le parcours vélo. Je ressors après 2’20’’ (183/237).
Vélo
Par faute d’une gêne à un genou récurrente depuis l’année dernière, je manque cruellement de kilomètres à vélo. Afin de régler ce problème, j’ai subi des séances de kiné, re-réglé ma selle, mes cales, changé de chaussures… et cela semble avoir aidé, tout récemment. J’ai réussi dans les deux semaines précédentes à enchainer quelques sorties sans douleur… la fin d’une épreuve ? Quoiqu’il en soit, le format sprint me permet de mettre toutes mes forces dans la bataille sans trop réfléchir, c’est l’avantage. Quelques concurrents me passent, je double également quelques hommes ainsi que beaucoup de féminines qui se sont élancées dix minutes plus tôt. La pluie s’est arrêtée mais la route est humide, je suis donc prudent dans les virages. Le manque d’entrainement implique non seulement un déficit physique mais également un petit manque de confiance concernant les trajectoires à emprunter. Je prends un gel à mi-parcours, ce qui me permet de découvrir que contrairement à ma trifonction habituelle, ma trifonction club ne possède pas de poche à l’arrière. J’essaie donc tant bien que mal de coincer mon emballage collant entre ma gourde et mon cadre. Encore une petite erreur d’inexpérience qui me fait perdre quelques secondes, même si en vélo je suis tellement loin que ces quelques secondes perdues sont anecdotiques. J’en fini en 42’52’’ (202/437).
T2
La T2 me permet d’enfin enlever mes lunettes de natation ce qui ne me fait pas gagner de temps mais a au moins le mérite de me faire gagner en style. Je perds du temps à faire mes lacets alors que je m’étais juré à mon dernier aquathlon de mettre en place des lacets élastiques… ce triathlon sera décidemment plein d’enseignements pour le reste de la saison. T2 effectuée en 2’08’’ (161/437).
Course à pied
Comme d’habitude, la course à pied est l’épreuve sur laquelle je me sens le plus à l’aise. J’entame donc une grande remontée au milieu des flaques. Le parcours est constitué de deux boucles de 2,5km autour du lac. Les jambes répondent bien dès les premiers hectomètres.
Quelques supporters du club m’encouragent. Au milieu de mon deuxième tour, la pluie recommence à tomber légèrement. Au final, elle aura épargné l’épreuve. Je garde un rythme quasi-constant du début à la fin ce qui me fera penser après coup que j’aurais peut-être pu davantage accélérer. Je finis les 5km en 20’17’’ (76/437).
Au final…
Je boucle donc ce sprint en 1h22’56’’ à la 154ème position et 61ème senior homme. Cette course ne m’apprend rien de bien nouveau en terme de performance pure (natation juste un peu en-dessous du niveau attendu, vélo faible et bonne course à pied) mais ce format court est idéal pour replonger en douceur dans le triathlon sans laisser trop de traces. De nombreuses leçons « périphériques » sont néanmoins à tirer et nul doute qu’à la prochaine épreuve, je procèderai autant que possible à une étude et une reco du parcours plus approfondies, j’aurai des lacets élastiques sur mes chaussures de course et j’aurai prévu un endroit où stocker mes déchets à vélo. J’espère également avoir d’ici là beaucoup plus de kilomètres dans les jambes en vélo.
Rdv sur le M du Lac des Sapins le 19 juin, une course sur laquelle j’arriverai avec l’objectif de faire mieux que l’année dernière !