[Antiquité] CR – Triathlon de Singapour 2014

Les « Antiquités » sont des articles que j’ai écrits avant de débuter ce blog. Il se peut donc que le ton soit un peu différent que celui du reste du blog! Pour cet épisode, un bond dans le passé avec mon compte-rendu du triathlon de Singapour en Aout 2013, mon premier tri!

L’avant course

Coureur régulier mais de niveau moyen depuis plusieurs années, l’idée d’un triathlon m’avait plusieurs fois effleuré mais je n’avais jamais franchi le pas, soit pour des raisons d’organisation, soit pour des raisons de budget. Au début de l’année, l’idée est revenue en force et j’ai décidé de m’y mettre, malgré de gros horaires de travail qui rendent les heures d’entrainement difficiles à caser et des conditions pas forcément idéales (je vis au Cambodge). Je me suis mis à la nage en février (comme beaucoup, je n’arrivais pas à faire plus de 25m sans m’arrêter), puis lorsque j’ai été confiant sur ma capacité à nager 1500m, je me suis acheté un vélo en juin et inscrit au M de Singapour (le plus proche de chez moi) prévu pour le dimanche 17 Août.

Le vendredi soir, Madame et moi prenons l’avion, un petit vol sans histoire, je récupère mon vélo a l’aéroport, on monte dans un gros taxi dans lequel la boite à vélo qui m’a été généreusement prêtée rentre sans problème et direction l’hotel. Le lendemain, en route pour l’East Coast Park afin de récupérer mon race kit pour le dimanche. Il y a déjà plusieurs courses qui ont lieu le samedi, notamment les courses des pros et le sprint. Je récupère mon kit, on regarde un peu les féminines puis je rentre a l’hôtel remonter mon vélo avant de faire un tour en ville l’après-midi.

Arrive le dimanche, réveil à 5h45, petit déj à 6h puis départ pour la course; j’arrive là-bas, à 7h, pile-poil pour l’ouverture de la zone de transition où l’on doit déposer les vélos. J’arrange tranquillement mes affaires, je regarde à droite à gauche, les vélos sont pour la plupart mieux que le mien mais pas autant de trucs à 10,000$ que ce à quoi je m’attendais.Direction le marquage, pas de queue, l’organisation est super et je suis donc quasi-prêt à 30min du départ.
Singapore Triathlon (2)

Je papote avec Madame, vais nageotter 10 minutes afin d’habituer mon corps à la température de l’eau mais comme elle est est à 28 ça se fait sans trop de mal (vu la température de l’eau, les combinaisons sont interdites ce qui me va très bien puisque je n’en ai pas). Le speaker annonce 10 minutes avant le départ qui se fait depuis la plage, on se rassemble dans le coral de départ, le speaker rappelle que les nageurs lents feraient mieux de se mettre vers l’arrière du groupe, donc je me retrouve adossé contre la barrière délimitant l’arrière de la zone de départ, mon record à l’entraînement étant de 32’35 », je sais que je serai loin des premiers..

La course

8h00 tout pile, c’est parti! Les meilleurs partent en sprintant, je trottine afin de ne pas me cramer dès le départ et me voilà dans l’eau. Pas facile de poser ma nage au milieu de tout ce monde, mais c’est quand même bien moins pire que ce à quoi je m’attendais. Je fais attention à ne pas trop m’éloigner de la trajectoire optimale et les choses se passent bien. La natation s’effectue en deux boucles de 750m entrecoupées d’une sortie à l’australienne sur environ 100m. Je sors de la première boucle en ayant l’impression de ne pas être trop mal et d’être super lucide, je pense qu’à peu prêt 2/3 des nageurs sont devant moi. Ma femme prend une vidéo de ma glorieuse ré-entrée dans l’eau, l’analyse vidéo montrera qu’en fait je n’étais pas si lucide que ça: je replonge à 10 bons mètres de la corde, puis je tire une diagonale à 45 degrés afin de m’en rapprocher, je rentre dans un autre nageur, je repars, puis je m’arrête au moins 5 secondes pour regarder ma montre car j’avais oublié de regarder mon temps à la sortie de la première boucle. Mes lunettes sont trop serrées et je commence à avoir mal autour des yeux (j’ai eu la bonne idée de perdre les lunettes avec lesquelles je m’étais toujours entrainé 10 jours avant la course et je n’ai nagé qu’une seule fois avec les nouvelles), mal au coeur, bref c’est pas facile. Je lutte et je sors finalement de l’eau 35’29 » (25/32 dans ma catégorie, 220/384 overall).

Singapore Triathlon (5)

Ça va tout de suite mieux dès que j’enlève les lunettes, je fonce dans la zone de transition, j’arrive en même temps que le mec juste à côté de moi. Je me sèche les pieds, enfile un paire de chaussettes et mes chaussures de running (je n’ai pas encore investi dans des pédales automatiques et les chaussures qui vont avec), mets deux barres de céréales dans ma poche ainsi qu’un gel acheté la veille et c’est parti. J’ai été plus vite que le mec à côté de moi, du coup ça m’incite à ne pas me précipiter, à prendre mon temps et ça me rend confiant, mais l’analyse des résultats montrera qu’en fait on est parmi les plus lents de toute notre catégorie. Bref, T1 en 4’19 » (27/32, 273/384).

Je n’ai pas de mal à débuter le vélo, je suis dans la lignée de ce que je fais en m’entrainant sur cette distance, 1 ou 2 km/h au dessus car la route est nickel, ombragée et sans traffic. Le vélo a en effet lieu dans un parc qui borde la mer, c’est totalement plat mis à part quelques buttes qui durent moins de 30 secondes à chaque fois. Il y a 6 tours, je les bouclerai a un peu plus de 30km/h de moyenne. Je ne dépasse pas beaucoup de monde et je me fais assez peu dépasser, mis à part quelques brutes sur des avions de chasse qui sont plus probablement en train de me prendre un tour que de me remonter au classement. Moi qui ne m’alimente jamais durant mes sorties vélos qui sont toujours assez courtes (2h max), je mange une barre de céréales, prends le premier gel de ma vie et bois beaucoup. Les cuisses chauffent mais tout va bien au niveau du souffle et du coeur, je sens que j’en ai encore sous le pied. Je finis donc le vélo en 1h11’51 » (24/32 dans ma catégorie, 203/384 overall).

Singapore Triathlon (10)

La T2 se déroule très vite, comme j’ai déjà mes chaussures de running au pied, je pose le vélo et c’est parti. T2 en 1’40 », 10/32 dans ma catégorie, 62/384 en tout).

Dès le départ de la cap, je sens que je suis mieux que la plupart des autres concurrents: c’est sûrement l’avantage de peser 61kg, c’est plus facile à trimballer après deux heures de course. Les jambes sont assez raides à cause du vélo mais je pars sur une base de cinkokilo qui me parait pas trop mal. Le mois d’avant, j’ai fait un 10km sec en 46’36 » (mon record à ce jour) et je ne me vois pas partir plus vite. Je me rends compte que le niveau est assez faible (ou alors les bons sont très loins devant!) car je double pas mal et me fais peu doubler alors que mon allure n’a rien d’impressionnant (…pour ce topic en tout cas). Je ne comptais rien prendre à part de l’eau lors des ravitos mais une volontaire me tend un gel que je reconnais être un des fameux gels GU au caramel au beurre salé dont j’ai lu l’éloge, la gourmandise prend le pas et je me décide donc à prendre le deuxième gel de la course (et de ma vie si vous suivez bien). Délicieux. La cap se composant de deux boucles de 5km, ça me motive pour vite revenir à ce ravito afin d’en prendre un autre. Je garde toujours mon rythme de 5′ au kilomètre même si je souffre désormais pas mal. Le temps passe assez vite, je continue à passer du monde, ma femme court aux 4 coins du parc afin de m’encourager, ça me motive, les derniers 200m arrive, je sprinte…. et ca y est, je finis la cap en 49’28 », 7/32 dans mon AG, 51/384 overall, j’ai fini mon premier triathlon, je vais pouvoir faire le pimpin au bureau.

Singapore Triathlon (1)

Temps et classement finaux: 2h42min47sec, 16/32 des 25-30ans, 112/384 chez les hommes.

Je suis un peu déçu de ma natation, je m’attendais à un temps similaire en vélo et je suis par contre content de mon temps en cap, seulement 3 minutes de plus que mon record sur un 10km sec… ce qui me fait aussi dire que je pourrais faire beaucoup mieux si je travaille un peu ma vitesse en introduisant des séances de fractionné/VMA. J’ai été assez surpris par le niveau général, ça semble aller beaucoup plus vite en France… d’ailleurs ce sont souvent des « occidentaux » qui ont trusté les premières places, pas des asiatiques, mais en fait tant mieux puisque ça me permet de ne pas être dans les derniers, ça ne fait pas de mal au moral.

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