Les « Antiquités » sont des articles que j’ai écrits avant de débuter ce blog. Il se peut donc que le ton soit un peu différent que celui du reste du blog! Cette fois, on parle du Triathlon M de l’Alpe d’Huez de Juillet 2015!
Pour remettre les choses dans le contexte, il s’agit donc de mon deuxième M de la saison après le tri du Lac des Sapins. J’ai bien évidemment pour objectif de faire du mieux possible mais mon objectif principal reste tout de même le Half de Vichy à la fin du mois. Le vélo reste ma grosse faiblesse et c’est pour ça que j’ai décidé de faire un tri exigeant en vélo afin de me botter le cul pour m’entraîner et également me tester.
Suite à une grosse semaine au taff, je commence à préparer mes affaires et la logistique le vendredi soir alors que le tri a lieu le samedi à 14h. C’est donc l’occasion de vérifier la météo. Aucun problème en perspective, on est le 1er Aout, je suis allé à l’Alpe la semaine dernière voir passer le Tour et le temps était nickel…. Et bien FAUX! En fait ils annoncent de 13 à 15C et des orages Et bien ça fait plaisir. Je prends donc pas mal de vêtements en plus, même si je n’ai rien de prévu pour faire du vélo ou courir sous la pluie, au moins j’aurai de quoi me changer.
Je pars le samedi matin de chez moi vers 8h, l’Alpe d’Huez se situant à deux heures en voiture et le départ étant prévu à 14h. Madame est de la partie, évidemment, même si ce n’est pas le meilleur tri pour les spectateurs, surtout quand il pleut. Tout se passe bien sur le trajet, on arrive et évidemment, il pleut. Pas une grosse pluie, juste des petites averses suffisantes pour bien mouiller. Ci-dessous n petit aperçu de la météo.
Je vais récupérer mon dossard, il fait 13C, je me dis que ça va vraiment pas être possible de tout faire en trifonction donc je profite de l’expo pour m’acheter un Kway pour la partie vélo (le tout bien sûr approuvé par ma femme pour des raisons bien évidentes de sécurité et de sûreté). A noter que beaucoup de monde est dans le même cas que moi et que les affaires vont donc bon train. Je retourne dans la voiture manger mon tupperware de coquillettes, à la main évidemment puisque je n’ai pas encore rajouté « Couverts » sur ma checklist de course.
Vient ensuite l’heure d’aller déposer les affaires de course dans la zone de T2. En effet, les zones de T1 et T2 sont ici différentes. Le retrait des dossards, la T2 et la course se font au sommet de l’Alpe alors que la natation et la T1 se font au Lac du Verney, dans la vallée. Je laisse donc ma paire de pompes, une paire de chaussettes sèches archi-sèches et un tee shirt, le tout bien emballé dans un sac plastique pour ne pas prendre la pluie. Vers midi, je monte mon vélo, rassemble toutes mes affaires dans mon sac à dos et c’est l’heure de descendre au lac. Je me retrouve donc avec quelques centaines de camarade à descendre l’Alpe, alors qu’il pleut, qu’il fait froid et que le brouillard fait son apparition: Winter is coming! Tout le monde est vraiment super prudent, personne ne double et il nous faut 55 minutes pour faire les 20km de descente jusqu’au lac! Evidemment j’ai les pieds trempés et les jambes gelées. Pas grave je ferai le vélo avec des chaussettes mouillées! Enfiler la combi de nat’, c’est don le grand moment de bonheur de la journée puisque pour une fois, on peut la mettre sans transpirer dedans au bout de deux minutes: je n’ai plus froid!!!
Bref, vous l’aurez compris à la longueur de cette introduction, rien que d’arriver à la ligne de départ, c’était déjà toute un épreuve. Place donc à la course!
Natation
Le briefing de course est rapidement mené et c’est l’heure de la mise à l’eau dans le lac à…. 15 degrés. Tout se passe comme DC Rainmaker l’avait raconté dans son article sur la course de l’année dernière: personne ne veut aller dans l’eau, les gens qui le font traversent immédiatement le petit canal dans lequel nous sommes pour monter sur la rive opposée… un joyeux bordel! Pour ma part, je me mets à l’eau, je barbotte et mets ma tête sous l’eau pour m’acclimater. C’est vraiment très froid 15C, je ne sens plus mes pieds au bout de deux minutes mais pour le reste je m’habitue. Le speaker annonce le départ imminent et je suis… 2m derrière la ligne matérialisée par de la rubalyse logotée EDF au-dessus du canal. En effet, tout le monde reste sur le bord ou se trouve 100m derrière la ligne de départ après être resté au maximum sur la rive.
Un coup de corne de brume et c’est parti! L’eau est vraiment claire, je me sens bien, l’adrénaline fait disparaitre la sensation de froid. Le canal est assez large et s’ouvre tout de suite sur le lac, du coup ça ne bastonne pas spécialement, le pied. Il faut passer autour de 2 bouées et revenir (on fait un U), à la première bouée les choses changent un peu puisque tout le monde essaie de couper au plus court et je me prends un bon coup de pied en pleine tête par un brasseur. Je vois un peu les étoiles tourner et je dois brasser pendant une petite minute puis je repars. Pas grand-chose à signaler sur le reste de la nat’. C’est à la sortie de l’eau que l’on se rend compte de la température du lac, des volontaires nous aident à sortir de l’eau car tout le monde a les pieds tellement engourdis qu’il serait très facile de tomber à la renverse.
J’effectue pour ma part les 1200m en 25’36 » (684/1066 finishers), un temps conforme à ce que je fais habituellement à la piscine et un classement un peu meilleur qu’attendu probablement dû à ma bonne position sur la ligne de départ. Ma T1 est catastrophique (5’12 », 942/1066), je tergiverse sur ce que je vais porter sur le vélo, bref, du grand n’importe quoi. Je défais le haut de ma trifonction et mets un tee-shirt sec sur lequel je rajoute mon tout nouveau Kway et c’est parti pour le plat de résistance, le vélo!
Vélo
Tout commence donc par environ 15km de faux plat descendant (je dis environ car évidemment, j’ai oublié de laper au bon moment sur ma montre) vers Bourg d’Oisans et le pied de l’Alpe. Je suis bien content d’avoir mon Kway, ça va vite (environ 35km/h) d’autant plus qu’étant donné la densité de personnes, c’est difficile de ne pas drafter. Les gens restent quand même respectueux de la règle sauf un peloton d’une vingtaine de mecs qui remontent tout le monde à grande vitesse sans aucune honte. Ces 13 premiers kms sont quand même l’occasion de voir 2 accidents, dont un mec qui semble avoir loupé une épingle et qui est évacué en ambulance. Et enfin elle arrive….la fameuse première rampe de l’Alpe!!!! Tout le monde passe de 35 à 10km/h d’un coup, l’effet visuel est saisissant. Je mets tout à gauche, et c’est parti. Moi qui suis d’habitude autour de 90rpm, je me retrouve à forcer à 50 ou 60rpm, dur! D’habitude j’ai mal aux cuisses, là c’est le bas du dos qui tire… alors que je n’ai même pas atteint le premier virage! Des gens me doublent, je double des gens, j’ai l’impression que ça s’équilibre à peu près. J’enlève mon Kway, il y a toujours de courtes averses mais heureusement, pas de gros orages.
Il y a pas mal de supporters sur les bords de la route, notamment des familles avec des gamins super jeunes et super motivés malgré la pluie et le froid, bravo à eux! 3 virages avant la fin, ma femme est là, et ça me fait bien plaisir! Depuis le milieu de l’ascension, mon vélo fait un drôle de bruit à chaque fois que ma pédale gauche est à la verticale (si quelqu’un sait ce que ça pourrait être…) mais ça tient…. et enfin c’est l’arrivée à la T2…. où j’ai l’impression que tous les vélos sont déjà rentrés!!! J’avais l’impression d’avoir fait mieux…
J’ai donc fini le vélo en 1h52’19 », 786/1066, avec une ascension de l’Alpe en 1h20’59 », et j’enchaine encore une fois par une transition dégueu (2’30 », 926/1046) due à un changement de chaussettes interminable.
Course à pied
La course à pied est un mini trail de 7km sur des chemins pas du tout techniques mais avec un peu de dénivelé. Et comme sur mes tris précédents, je vais passer mon temps à doubler sans me faire doubler.
Physiquement, ça tire sur les mollets et le cardio s’excite un peu. Je ne me souviens plus si la cap fait 7 ou 7.5km, du coup j’ai du mal à calculer mon temps final, ça m’énerve. Dernière ligne droite (ah ben en fait c’était 7km), je vois un mec en ligne de mire, je me déchire, je le double et puis je me fais doubler par un mec que je n’avais pas vu arriver sur la ligne. Fail.
Pour la course à pied, j’aurai donc fini les 7km en 35’14 », 437/1066.
Au final, je finis 729/1066, en 3h00’53 »! Un peu déçu de ne pas sortir un sub 3h en étant si près, ces 53″ je les ai clairement perdues aux transitions. Malgré la pluie et le froid qui m’ont surtout fait souffrir avant la course pendant la descente, j’ai vraiment pris mon pied tout au long de ce triathlon. Nager dans le lac glacial, monter l’Alpe… vraiment sympa! L’organisation était bien rôdée, le ravito d’après course sympa, ils donnent un tee-shirt de finisher en plus du polo: je le referai sans doute, en espérant qu’il fasse beau!